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Vouloir 105-108
VOULOIR n° 105-108Été 1993
DOSSIER : NATIONAL-COMMUNISME
◘ SOMMAIRE :
DOSSIER NATIONAL-COMMUNISME
- Éditorial : Itinéraire (RS) [lire-ci-dessous]
- L'affaire du national-communisme ou quant les galopins du journalisme parisien ratent l’occasion de se taire - Réponse narquoise aux carnavalesques inquisiteurs de l'été 1993 (Robert Steuckers)
- Réactions italiennes à la campagne sur le "national-communisme" (M. Tarchi)
- Réactions italiennes (suite) (M. Veneziani)
- Lettre au Sieur Polus, ex-activiste honteux (R. Steuckers)
- Réactions à propos du "débat" sur le national-bolchevisme en Belgique (L. Michel)
- Débat en Belgique : l'opinion de Mark Grammens (RS)
- Mon (modeste) rôle dans la "convergence nationale-communiste" (A. Hautbois)
- La Russie d'aujourd'hui : entre identité et déliquescence (M. van Oudenhove)
- L'avenir de la Russie (entretien avec Sergueï Babourine)
- Sergueï Babourine et le Front du Salut National" (M. Schneider)
- La généalogie des droites russes chez Walter Laqueur (R. Steuckers)
- W. Laqueur : une analyse des droites et du nationalisme russes (M. Zehme)
- Histoire du "national-bolchevisme" en Russie - Notes de lecture sur l'ouvrage de Mikhail Agoursky (C. Bouchet)
- Solidarité euro-islamique contre le mondialisme (extrait d'un entretien av. C. Mutti)
- Questions à Valentin Tchikine, directeur de Sovietskaia Rossiya (C. Mutti)
- Yegor Ligatchev répond aux questions du journal catholique Il Sabato
- Mythes et réalités du national-bolchevisme 1918-1993 (L. Michel)
- Le rôle de Karl Radek (C. Kiesswetter)
LETTRES
- Fiodor Tioutchev (R. Steuckers)
- Valentin Raspoutine (R. Steuckers)
- Entretiens-souvenirs avec Jean Cau (J. Vanden Bemden)
- In memoriam : Le Chevalier de Jean Cau (José Luis Ontiveros)
- Textes : Guevara, Goebbels : une allure / Les masques de F. Mitterrand (J. Cau)
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Itinéraire :
Fin juin, à Paris, se déclenche une mini-campagne de presse dirigée contre les collusions entre “nationalistes” et “communistes” en France. D’abord cette “collusion” n’a pas eu lieu, seuls quelques contacts fugaces ont ôté remarqués, en marge des grands partis et dans des revues indépendantes, qui jouent tout naturellement leur rôle de laboratoire et offrent, comme il se doit, des écrits originaux et détonants à leurs lecteurs. Ensuite, les situations en France et en Russie ne sont guère comparables. Enfin, cette campagne de presse, notamment par l’intermédiaire de “René Monzat” a pris une tournure fort déplaisante, dans le sens où ce “journaliste” s’en est pris à des sommités intellectuelles universelles, avec des arguments faux (et nous allons le prouver dans ce numéro), contre lesquels les philologues, les historiens et les archéologues de notre mouvance et d’ailleurs s’insurgent avec énergie, d’autant plus qu’un de ces savants, Franz Altheim, évidemment décédé, était membre de l’Académie Royale de Belgique et a présidé à leur formation intellectuelle et professionnelle. Contre “Monzat”, ils se sont juré de venger la mémoire de Franz Altheim. Notamment en fondant une association de défense et d’illustration de son œuvre qui pourra se porter partie civile le cas échéant… Avec les journalistes parisiens qui osent, depuis leur cloaque, nous insulter et insulter ceux qui, comme Franz Altheim, nous ont formés par leurs écrits et formé nos professeurs par leurs enseignements, nous n’allons pas mettre de gants. Quo “Monzat” se le tienne pour dit : les philologues, les historiens et les archéologues de notre bon royaume feront cause commune contre lui. Nous nous y emploierons. Mais laissons là ce “Monzat” et ses acolytes que nous contemplons avec mépris du haut de notre tour, alors qu’ils grenouillent au fond de leur égout lutécien, et revenons à nos numéro qui commence par un article tout de moquerie et de persiflage, où ces “journalistes” qui font la honte de notre presse et surtout la honte de la France, sont mis le nez dans leur fiente. Ensuite, nous offrons, à nos lecteurs, des textes-documents qui leur permettront de juger en adultes la problématique du “national-communisme”. Notamment en Russie, où une sorte de collusion a réussi. Notre choix s’est porté sur trois types de textes : des textes qui recensent deux ouvrages scientifiques majeurs sur la question des “nationaux-communistes” ; celui de Walter Laqueur du Center for Strategic and International Studies (Washington) et celui du Prof. Mikhaïl Agoursky (Université Hébraïque de Jérusalem), peu suspects de sympathie pour cette mouvance. Hostiles mais honnêtes et sérieux, ces deux politologues et historiens ont bien sûr été superbement ignorés par les guignols parisiens qui se sont fendus d’articles grossiers et vulgaires, ne puisant à aucune source de valeur, surtout si elles sont écrites en des idiomes autres que le leur, résultat de leur étroitesse d’esprit et de leur passé de cancre. Mais Louis Dupeux, spécialiste français de la question, n’a pas davantage été consulté. Ensuite, deuxième catégorie de textes : des interviews de personnalités impliquées dans la collusion en Russie, dont Sergueï Babourine qui quittait le Front du Salut National russe, au moment où les journaleux de Paris pissaient abondamment leurs bêtes copies dans leurs gazettes, sans être capables, bien entendu, de rendre compte de ce départ, pourtant très important. Enfin, dernière catégorie, nous avons laissé la parole à Mr. Luc Michel qui s’inscrit entièrement dans la logique nationale-communiste depuis une bonne dizaine d’années. Son texte, très long, met les choses au point, de son point de vue évidemment. De cette façon, nos lecteurs, au moins, sauront ce qu’est un national-bolchévisme conséquent, même s’ils ne partagent pas tous cette option très particulière. Hors catégorie, nous avons le témoignage d’Arnaud Hautbois, un jeune militant, qu’Alain de Benoist avait chargé de nouer des contacts avec des personnalités proches du PCF. Il nous raconte son expérience, en ne ménageant personne (mais nous avons refusé de le censurer) ; son récit prouve au moins que le complot n’a pas eu lieu et que la campagne de presse de juillet (en août c’était déjà fini) ne repose finalement sur rien ! Nous sommes donc en face d’une manipulation médiatique. D’une opération de désinformation. D’une volonté de nuire, en particulier à Alain de Benoist et à ses entreprises éditoriales. À sa liberté d’expression. Pour notre part, nous ne baisserons pas la culotte. Nous ne capitulerons jamais devant le quatrième pouvoir. Car Il n’a aucune légitimité démocratique. En bons démocrates , nous allons lui faire la guerre, môme avec nos faibles moyens. Nous sommes de nouveaux partisans. Nous entrons en résistance. Contre l’arbitraire. Contre l’inquisition. Et nous vaincrons car la bêtise finit toujours par crever. (RS)
- Éditorial : Itinéraire (RS) [lire-ci-dessous]